C’est quoi la dysmorphophobie?
Une insulte? Non, pas du tout!
On va faire un peu d’étymologie. Dys, c’est quelque chose qui ne fonctionne pas. Tu connais dysfonctionnement, dyslexie, etc… morpho, c’est tout ce qui touche à la forme (morphologie) et phobie, c’est une peur, une angoisse.
La dysmorphophobie, c’est donc une angoisse - souvent obsédante - dont la cause est une mauvaise perception de ton corps ou d’une de ses parties. Elle peut donc amener à terme à des troubles du comportement.
Voici 7 questions à te poser pour voir si tu souffres de dysmorphophobie. Prête à passer le test?
Avant toute chose, si tu veux des astuces pour mieux gérer tes complexes ou tes zones d’inconfort, je t’invite à me suivre sur instagram en cliquant ici. Je te donne des conseils simples et efficaces pour vivre plus sereinement au quotidien.
Le Dysmorphophobie Test, c'est parti!
1. Tes choix vestimentaires servent à camoufler tes imperfections?
Tu es tellement anxieuse à l’idée qu’on repère ton “défaut physique” que tu ne portes que des vêtements qui te cachent. Ton placard est rempli de vêtements noirs et/ou oversize? C’est souvent un signe que tu veux cacher quelque chose aux autres, rarement un goût ou une tendance gothique. Ne rien laisser voir de tes imperfections devient une obsession chaque jour. Au moment de t’habiller, tu optes pour l’option qui couvrira largement ton corps.
Le même problème se pose pour le maquillage. Tu utilises beaucoup de make-up pour camoufler ce “défaut qui gâche tout”? Tu tentes par exemple des fonds de teint très couvrants mais tu n’es jamais convaincue du résultat.
Finalement, tu passes beaucoup de temps à faire tout ce que tu peux pour soigner ton apparence mais tu n'es jamais satisfaite du résultat.
C’est une des premières caractéristiques de la dysmorphophobie.
2. Tu compares très souvent ton apparence physique à celle des autres?
Dans la rue, à la plage, dans les magazines… tout est prétexte à regarder les autres femmes et te dire “elle a de la chance, elle peut porter ça” ou encore “elle est belle, elle”. Les femmes atteintes de dysmorphophobie ont cette manie de se comparer bien trop souvent aux autres femmes. Au point que voir ton imperfection devient une rumination mentale et que tu ne vois que ça alors que tu as beaucoup d’atouts mais tu refuses de les voir.
3. Tu te regardes très souvent dans le miroir?
...ou au contraire, tu l’évite comme la peste. Le rapport au miroir est très conflictuel chez les femmes qui souffrent de dysmorphophobie.
Tu te regardes très souvent dans un miroir (ou ce qui peut servir de miroir : vitres, façades…) pour checker que tout va bien. Tu as ainsi l'impression que tout est sous contrôle. Tu restes constamment aux aguets de ton apparence.
La dysmorphophobie peut aussi te pousser à éviter tous les miroirs. Tu refuses de te regarder, de te confronter à ton image. Le matin, tu te prépares par habitude : vêtements, accessoires, maquillage… Tu es “sûre” de tes choix qui te camouflent et donc pas besoin de miroir dans les parages!
Bref, le miroir c’est l’ami-ennemi toujours présent dans ta vie…
4. Tu penses que ton “défaut” te rend laide?
Oui, oui, rien que ça! Tu penses que j’abuse? Et bien non. Chez une personne souffrant de dysmorphophobie, c’est très souvent le cas. Peu importe le “défaut” constaté. C’est d’ailleurs le moment de redire si besoin, que ce défaut est une vision déformée ou disproportionnée (que TU te fais) de la réalité.
Penser que tu as de trop grosses fesses qui t’empêchent de mettre des vêtements qui te font envie … c’est un mythe que tu t’inventes. Rien ne t’est interdit. Et la taille de tes fesses ne te rend pas affreuse. Au contraire! Elle te singularise. Tu n’es pas une copie de la voisine… tu es TOI!
Mais tu dois bien évidemment apprendre à te connaître, à connaître tes atouts mais aussi à t’accepter. Ce que tu considères comme un défaut n’en est pas un. Et en aucun cas, cela te rend laide! J’ai pris l’exemple des fesses, mais c’est pareil avec toute partie du corps.
Connaître ta morphologie t’aidera à choisir les bonnes coupes de vêtements. Connaître ta colorimétrie t’aidera à choisir les couleurs qui te mettent en valeur. Connaître ta forme de visage te permettra de choisir la bonne coupe de cheveux et la forme de tes lunettes… C’est d’ailleurs pour cela que les coachs en image existent!
Si tu veux en savoir plus les divers accompagnements que je te propose, clique ici.
Ce que tu juges comme une imperfection ne te rend pas laide. Il te suffit d’apprendre à te détacher de l’image erronée que tu te fais de ton corps.
5. Tu crois que les autres te regardent toujours de façon négative?
Tu es assise à ton bureau et tu vois (ou pensent voir) que ton collègue te regarde. Et là, c’est la valse des pensées négatives : “Il trouve que je suis grosse”. “Il va me dire que j’ai mauvaise mine”... je ne vais pas te faire la liste complète des idées noires… c’est de toute façon impossible!
Mais en fait, ton collègue, il regardait peut-être la pendule derrière toi. Ou encore il était juste en train de réfléchir ou perdu dans ses pensées…. Pire, si ça se trouve, il pensait que la couleur de ton t-shirt t’allait bien!
Il est important d’apprendre à se détacher de l’idée que si les autres te regardent (quand ils te regardent vraiment…) c’est parce que tu es moche! Ca marche dans la rue, à la plage…bref partout. Les gens ont leur vie et tu n’es pas le centre de leurs préoccupations. Et finalement, l’avis d’une personne que tu ne connais pas… est-ce que ça compte?
6. Tu fuis les situations où il y a du monde?
Une remise de prix s’annonce? Une soirée sympa mais il y aura des inconnus est programmée? Et tu cherches quelle excuse tu vas sortir pour ne pas y aller!!!
Apparaître face à des inconnus te traumatise à l’avance? Et ne parlons même pas des photos de cet évènement qui vont circuler… Bref, pot de glace devant Dirty Dancing en vue… L'isolement devient alors pour toi une solution refuge. Mais rester seule ne fera qu'aggraver la situation.
Si tu fuis les évènements de ce genre parce qu’apparaître en public est un calvaire pour toi, c’est un signe de dysmorphophobie. (si, c’est parce que tu refuses de voir leur tête, c’est un autre problème qui n’a rien à voir!)
Cerise sur le gâteau, il y a un dresscode obligatoire… Tu te fais définitivement oublier. Tu peux te sentir belle en respectant le dresscode imposé. Et même sans dresscode d’ailleurs. Il existe forcément une coupe de vêtement, une option dans la couleur qui te valorisent au maximum!
7. Tu n’as absolument aucune confiance en toi?
Et cela peut même aller jusqu’à une anxiété chronique voire une dépression.
La mauvaise perception de ton corps va jouer sur ton moral de façon régulière. Tu te dévalues dès que tu croises ton regard dans le miroir, dès que tu vois quelqu’un qui semble à l’aise.
Tu penses que ça ne sert à rien de te préparer parce que de toute façon le résultat ne sera pas au rendez-vous. Tu n’oses même plus prendre la parole pour donner ton avis. Tout t’agace… et tu ramènes tout à ce “défaut” physique qui t’empêche de t’exprimer pleinement. Alors oui, on peut parler de dysmorphophobie.
Si tu veux faire le point et voir si tu souffres de dysmorphophobie, je te propose de télécharger le PDF qui reprend les 7 questions en cliquant ici. Tu coches “oui” ou “non” à chaque question. Si tu obtiens au moins 3 “oui”, tu es concernée par le sujet.
Est-ce que la dysmorphophobie se soigne?
Pour les personnes atteintes de ce trouble de façon “légère”, un accompagnement par un(e) professionnel(le) de l’image pourra grandement aider à se sortir de cette situation. Dans ce cas, tu apprends à te connaître vraiment, à reconnaître tes atouts et à les utiliser pour te mettre en valeur. Mais pour être vraiment efficace, il te faut un accompagnement complet qui intègre des échanges réels avec ton ou ta coach en image.
Tu peux d'ailleurs découvrir mes différents accompagnements en suivant ce lien.
Pour les personnes atteintes d’un trouble sévère de dysmorphophobie, c’est beaucoup plus difficile et un accompagnement par un professionnel de la psychothérapie est d’abord nécessaire. Il faut d’abord soigner la tête qui a intégré de fausses idées - souvent depuis l’enfance ou l’adolescence. Cela passe parfois par des traitements médicamenteux lorsque les patients souffrant de dysmorphophobie atteignent insomnies, dépressions ou troubles anxieux sévères. L’accompagnement sur l’image n’interviendra que plus tard.
J’espère que cet article t’aura aidée à y voir plus clair. Si tu as des questions ou des remarques, tu peux m’en faire part en commentaire ou en DM sur ma page instagram!